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Mobilité Internationale au Sénégal - carnet de bord - Episode 4

Bonjour à toutes et à tous !
 
Pour une fois on vous écrit un petit texte chacune de notre côté, notre voyage a bien évolué, enfin si c'est le mot que l'on peut utiliser. Ce n'est pas facile de décrire ce que l'on vit ici. Tout est tellement différent, beaucoup de choses vont me manquer : être réveillée par l'appel à la prière, le bruit du klaxon du camion qui vient ramasser les poubelles, les bus où même quand il n'y a plus de places, on arrive toujours à faire rentrer plein de monde, les personnes, les enfants, le sourire des gens, beaucoup de choses....
 
Le voyage fait partie intégrante du stage et inversement. C'est une nouvelle manière de vivre que l'on adopte. Puis bon il faut dire que cela remue un peu. Mais comment expliquer tout ça, les mots viendront avec le temps.
 
Le stage touche peu à peu à sa fin, nous sortons de deux semaines de vacances et je rentre vendredi, c'est un peu dur de se remettre dans le bain, mais on fait. De toute manière, ici tout va toujours, ça permet de relativiser pas mal de choses. Au moins, j'aurai appris à être patiente, à laisser les choses venir, puis si ça ne vient pas ce n'est pas grave, ça sera un autre jour... Ma classe va me manquer même s'ils nous mènent souvent la vie dure. Le personnel manque, enfin comme partout, on pâlie souvent l'urgence, c'est difficile d'accompagner chaque enfant,ils ont tous besoin d'un accompagnement individuel alors on fait comme on peut avec les moyens du bord. Il y a des jours où ça marche, d'autres moins bien. Mais finalement, je pense que l'on s'en sort pas si mal que ça.
 
J'ai voyagé un peu à Saint-Louis et dans le Siné Saloum, ça m'a rappelé la première fois que je suis partie ici, comme ils me disent, tu vas revenir, un jour. On a essayé de voyager dès qu'on a pu, dans les fameux sept places, maintenant si ma voiture est cassée (si jamais un jour j'ai une voiture), je me dis qu'elle peut toujours rouler. On a pris des voitures qui étaient dans des états, que la carrosserie et encore c'est un bien grand mot, bref de bonnes tranches de fou rires. On a mis un pied en Mauritanie (mais juste un  pied), et presque un autre en Gambie.
 
          
 
 
Comme vous le voyez, mon texte est un peu décousu, mais je crois que ça reflète bien mon état d'esprit. Je dois partir, vendredi je reprends l'avion. D'ailleurs je retrouve Marion à Bruxelles, elle qui vient du froid et moi du soleil. Je crois qu'on ne rentre jamais indemne de ce genre d'expérience, on s'adapte, on change, on se remet en question, on avance, et je pense qu'on se rend compte aussi que l'on passe à côté de pas mal de choses dans notre quotidien, alors aujourd'hui, c'est à nous de le saisir, et de ne plus passer à côté. Que chaque jour soit une nouvelle forme de voyage, j'espère que je ne vais pas l'oublier.
 
Je vous embrasse, et avec un mélange de tristesse et de joie, je vous dis à très vite
 
Emeline